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L'arbre des possibles

8 août 2012

Les Voyages en Train

Les voyages en train

 

J'crois que les histoires d'amour c'est comme les voyages en train,
Et quand je vois tous ces voyageurs parfois j'aimerais en être un,
Pourquoi tu crois que tant de gens attendent sur le quai de la gare,
Pourquoi tu crois qu'on flippe autant d'arriver en retard.

Les trains démarrent souvent au moment où l'on s'y attend le moins,
Et l'histoire d'amour t'emporte sous l'oeil impuissant des témoins,
Les témoins c'est tes potes qui te disent au revoir sur le quai,
Ils regardent le train s'éloigner avec un sourire inquiet,
Toi aussi tu leur fais signe et tu imagines leurs commentaires,
Certains pensent que tu te plantes et que t'as pas les pieds sur terre,
Chacun y va de son pronostic sur la durée du voyage,
Pour la plupart le train va dérailler dès le premier orage.

Le grand amour change forcément ton comportement,
Dès le premier jour faut bien choisir ton compartiment,
Siège couloir ou contre la vitre il faut trouver la bonne place,
Tu choisis quoi une love story de première ou d'seconde classe.

Dans les premiers kilomètres tu n'as d'yeux que pour son visage,
Tu calcules pas derrière la fenêtre le défilé des paysages,
Tu te sens vivant tu te sens léger tu ne vois pas passer l'heure,
T'es tellement bien que t'as presque envie d'embrasser le contrôleur.

Mais la magie ne dure qu'un temps et ton histoire bât de l'aile,
Toi tu te dis que tu n'y est pour rien et que c'est sa faute à elle,
Le ronronnement du train te saoule et chaque virage t'écoeure,
Faut que tu te lèves que tu marches tu vas te dégourdir le coeur.

Et le train ralentit et c'est déjà la fin de ton histoire,
En plus t'es comme un con tes potes sont restés à l'autre gare,
Tu dis au revoir à celle que tu appelleras désormais ton ex,
Dans son agenda sur ton nom elle va passer un coup de tipex.

C'est vrai que les histoires d'amour c'est comme les voyages en train,
Et quand je vois tous ces voyageurs parfois j'aimerais en être un,
Pourquoi tu crois que tant de gens attendent sur le quai de la gare,
Pourquoi tu crois qu'on flippe autant d'arriver en retard.

Pour beaucoup la vie se résume à essayer de monter dans le train,
A connaître ce qu'est l'amour et se découvrir plein d'entrain,
Pour beaucoup l'objectif est d'arriver à la bonne heure,
Pour réussir son voyage et avoir accès au bonheur.

Il est facile de prendre un train encore faut il prendre le bon,
Moi je suis monté dans deux trois rames mais c'était pas le bon wagon,
Car les trains sont capricieux et certains sont inaccessibles,
Et je ne crois pas tout le temps qu'avec la SNCF c'est possible.

Il y a ceux pour qui les trains sont toujours en grèves,
Et leurs histoires d'amour n'existent que dans leurs rêves,
Et y'a ceux qui foncent dans le premier train sans faire attention,
Mais forcément ils descendront dessus à la prochaine station,
Y'a celles qui flippent de s'engager parce qu'elles sont trop émotives,
Pour elles c'est trop risqué de s'accrocher à la locomotive,
Et y'a les aventuriers qu'enchaînent voyages sur voyages,
Dès qu'une histoire est terminée ils attaquent une autre page.

Moi après mon seul vrai voyage j'ai souffert pendant des mois,
On s'est quitté d'un commun accord mais elle était plus d'accord que moi,
Depuis je traîne sur les quais je regarde les trains au départ,
Y'a des portes qui s'ouvrent mais dans une gare je me sent à part.

Il parait que les voyages en train finissent mal en général,
Si pour toi c'est le cas accroche toi et garde le moral,
Car une chose est certaine y'aura toujours un terminus,
Maintenant tu es prévenu la prochaine fois tu prendras le bus.

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19 juillet 2012

Celui qui reste... Celui qui part...

Il y a toujours un qui aime plus que l'autre...

Un qui part... un qui reste!

Celui qui part... ne se retourne pas

Vide les placards et ferme la porte sans un regard...

Celui qui reste... cherche encore ses pas...

Le bruit des enfants dans la pièce du bas...

Il apprend le silence... il apprend l'absence...

Celui qui part... se reconstruit...

Celui qui reste vit dans les souvenirs...

Les souvenirs des photos jaunies...

Le souvenir des enfants petits...

Celui qui part sait combien il fait souffrir...

Celui qui reste est toujours en détresse...

D'un mot; d'un geste

Il voudrait lui dire combien il l'aime,

Mais celui qui part n'écoute plus et le blesse...

Sans bruit la porte se referme su celui qui part...

Sans bruit la tristesse enferme celui qui reste...

 

 

24 février 2012

La claque de ma vie

La claque de ma vie

J’ai l’impression de commencer à sortir d’une longue traversée du désert… Séparé depuis le début de l’été 2011, je fais certainement partie de ceux qui auront « réussi leur divorce » pour peu qu’on puisse réussir quelque chose d’un échec.

Projet de "garde alternée" pour mes enfants, partage des biens « usuels »… On opte pour une séparation par consentement mutuel. Huit mois plus tard, nous ne sommes cependant toujours pas divorcés. Et continuons aujourd’hui à entretenir des rapports plus ou moins cordiaux… pour autant que nous n'abordions pas des thèmes sensibles….ceux qui fâches. Mais ça été une grande claque. Ce sont vingt années de mariage et de projets communs qui se sont effondrés aussi rapidement qu’un château de cartes. Ma famille fut détruite. J’ai dû partager mes enfants. Et surtout, il a fallu réapprendre à vivre seul. Comme le simple fait de dormir sans personne à mes côtés m’a paru dur au début…

 Il est heureux que le divorce pour faute, si stigmatisant, soit désormais supprimé. Mais le divorce par consentement mutuel peut être à l’origine de crises peut-être plus larvées mais pas moins explosives dans le temps. En cause : le silence fait sur les raisons de la séparation du couple. Nous devrons arriver devant le juge avec des accords sur tous les effets de la désunion: le mode d'accueil des enfants, la contribution à leur éducation, le partage des biens…, alors qu’il reste un abcès terrible à crever.

Et que de peurs, de ressentiments, d’attentes, sur lesquels s’exprimer ! Car un divorce, ce n’est pas seulement la fin d’un couple. La perte d’un conjoint. C’est aussi celle d’une famille, d’une belle-famille, des amis du couple souvent, qui se sentent obligés de prendre parti pour l’un ou pour l’autre… D’un monde, construit à deux ; d’un niveau de vie, considérablement diminué. Ce qui fait le traumatisme, ce n’est pas le choc mais l’onde de choc. Tout ce que l’on a mis en place comme habitudes, comme rituels, comme manières de faire, se trouve bouleversé. A commencer par sa relation avec ses enfants. Il faut renoncer à vivre avec eux au quotidien, c’est très difficile à accepter. On n’a plus un accès libre, ouvert à ses propres enfants.

Passer du « nous » au « je », c’est aussi perdre ce cocon conjugal, cette « maison couple » dans laquelle je pouvais me réfugier. Je ne parlerais pas de ce « sentiment d’échec et de culpabilité ». D’autant qu’un divorce porte atteinte à l’image, à l’estime que l’on a de soi. Il y a ce sentiment d’être abîmé et que si l’autre nous quitte, c’est que l’on est indigne d’être aimé.

Je suis conscient que les étapes de la séparation s’apparentent à celles du deuil. A la différence près qu’il s’agit du deuil d’une personne… vivante. Un travail difficile quand on est amené à la côtoyer régulièrement, notamment pour les enfants.

Je la vois trop souvent et je ne la supporte pas. Je lui en veux pour le mal qu'elle a fait à nos enfants. Je lui en veux de m'avoir fait cela. Je lui en veux et en même temps, je m'en veux à moi. Pourquoi me suis-je marié ? Comment avons-nous pu en arriver là, au bout de vingt années de mariage ? Et quelle attitude adopter face à mon ex? Peut-on rester « bons amis » ? Difficile… Comment, au lendemain de cette rupture, je puisse m’attendre à entretenir avec elle le type de relation que je pouvais avoir cinq ans plus tôt.

Actuellement, la crise est à son paroxysme. Tout comme la violence. Violence d’une procédure de divorce qui mettra fin, lors de l’audience, de trente minutes à peine, à des années de vie commune. Violence de l’effondrement soudain de tous ces rêves, ces projets, cette vie à deux. Mais pas seulement. Il y a aussi un grand choc. Cette femme que je croyais connaître, comprendre, se comporte comme une étrangère, comme une ennemie. Nous avons oublié tout ce qu’il y avait de positif dans notre histoire, j’ai l’impression que tout a été réduit à néant dans l’affrontement.

C’est fou comme l’inconnu, le changement, le regard des autres et surtout, la solitude peuvent faire peur ! Et dans combien de situations me suis-je senti seul alors que j’étais en couple ? Seul en couple ou seul tout court, il n’y a pas vraiment de différence. Peur aussi de refaire confiance, ou de ne plus être capable d’aimer. Je dois trouver des pistes nouvelles, ne serait-ce que reprendre ma vie en main. Et quitter ce système. Tant que j’aurais les pieds dedans, ils ne seront pas disponibles pour entrer dans un nouveau cercle.

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